Musical (1973)


Musique: Claude-Michel Schonberg • Raymont Jeannot
Paroles: Alain Boublil • Jean Max-Rivière
Livret: Alain Boublil • Claude-Michel Schonberg

Les comédies musicales françaises.... !!!! Malgré ce que certains pourraient croire, le premier grand succès n'est pas Notre-Dame de Paris en 1998. Il y a avait déjà bien sûr eu le phénomène Starmania en 1978-79 (puis 1988 puis 1993) dont la plupart des chansons sont devenues des tubes qui sont encore sur toutes les lèvres et dans tous les coeurs.

Mais il ne faut pas oublier quelques années auparavant... Il y avait eu un autre phénomène d'ampleur comparable, même si un peu oublié depuis: Le concept-album La Révolution Française, en 1973.
Et juste pour parler d'une époque où tout était possible: parmi les interprètes de la Révolution Française, on remarque, entre autres, le groupe pop Martin Circus, un débutant qui s'appelle Alain Bashung dans le rôle de Robespierre et un autre nommé Daniel Balavoine parmi les Choristes !

Journaliste


Le 8 août 1788, Louis XVI est obligé de convoquer les États généraux pour le mois de septembre suivant. Le médecin Marat se transforme en ardent journaliste.

Début 1789, il rédige Les Charlatans modernes où il fait la dénonciation des savants officiels et recommande la suppression des académies, et Offrande à la patrie ou discours au tiers état de France et son Supplément où il brosse le tableau d’un État idéal.

Le 12 mars 1789, le Supplément fait l’objet d’une saisie. Le même mois, il est élu membre du comité électoral du district des Carmes, pour la préparation des États généraux.

Que fait-il de mars 1789 au 14 juillet de la même année? On l’ignore.

Le dimanche 19 juillet, il est au Comité des Carmes où il propose d’avoir une presse. Sur le refus du comité, il démissionne. Le 11 août, il réussit à faire paraître un journal : Le Moniteur Patriote, mais ne peut le conserver. Le 23 août, il publie La Constitution, ou projet de Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, suivi d’un plan de Constitution juste, sage et libre, qu’il envoie au comité des cinq que l’Assemblée nationale a chargé de préparer le préambule de la Constitution.

Le 12 septembre 1789, Marat publie son premier numéro du Publiciste parisien qui devient, le 16 septembre, L’Ami du peuple.

L’Ami du peuple est un quotidien de huit, douze ou seize pages, dont Marat écrit tous les articles. C’est un long éditorial qui en occupe la majeure partie. Son tirage est estimé à 2000 exemplaires. Il est interrompu à plusieurs reprises, en octobre 1789, janvier 1790 et juillet 1791, lorsque Marat entre dans la clandestinité. Dès le 15 octobre, Marat signe «Marat, l’Ami du peuple».

Marat entre dans la clandestinité le 8 octobre 1789. Le 12 décembre, il est arrêté, mais relâché grâce à l’intervention de La Fayette.

De nouveau dans la clandestinité en janvier 1790, réfugié à Londres en février et mars, il lance de là un grand nombre de pamphlets.

En mai, il est rentré en France et reprend la publication de l’Ami du peuple avec lequel il mène campagne contre la guerre, contre Mirabeau et La Fayette. Dès le 12 juin, il publie également le Junius français, qu’il arrête le 24 juin, après 13 numéros.

Le 30 juin, dans son n° 149, l’Ami du peuple publie la Supplique de dix-huit millions d’infortunés aux députés de l’Assemblée nationale. Le 31 juillet l’Assemblée nationale lance de nouvelles poursuites contre lui. Il entre de nouveau dans la clandestinité et ce sont de nouveaux pamphlets qu’il publie.

En janvier 1791, il est à nouveau en justice pour délit de presse. En février, il reçoit l’appui des Cordeliers et en juin, il dénonce dans l'Ami du peuple les préparatifs de la fuite du roi et après Varennes, la faiblesse de l’Assemblée à l’égard du roi.

En septembre, il fait savoir qu’il quitte la scène politique. Marat semble découragé ; le 15 décembre l’Ami du peuple cesse de paraître pour quatre mois.

En janvier 1792, il rencontre Robespierre. Il est hébergé chez les sœurs Evrard et s’éprend de Simone, 28 ans, fille d’un modeste charpentier en bateaux, qu’il avait connue à son retour de Londres, en avril 1790 et qu’il épousera devant l’Être Suprême. En mars-avril, soutenu par les Cordeliers, il prépare un recueil de ses articles : L’École du citoyen. Le 12 avril, l’Ami du peuple reprend sa parution ; il poursuit sa lutte contre la guerre, contre La Fayette et engage la lutte contre les Brissotins. Le 3 mai, l’Assemblée législative lance un décret d’arrestation contre Marat. C’est de nouveau la clandestinité. L’Ami du peuple ne paraît plus que de façon discontinue.

Le 10 août, le peuple s’est soulevé. Dès le 14 août l’Ami du peuple paraît à nouveau. Le 2 septembre Marat est nommé comme adjoint au Comité de surveillance de la Commune de Paris. Quel fut son rôle ou sa responsabilité dans les massacres de septembre ? La question est très controversée.

Député


La Mort de Marat par Jacques-Louis David (1793)



Le 9 septembre, Marat est élu député de Paris à la Convention, le septième sur vingt-quatre, par 420 voix sur 758 votants. Le 21 septembre paraît le dernier numéro de l’Ami du peuple, et le 25 septembre, le premier numéro du Journal de la République française.

Du 21 septembre 1792 au printemps 1793, la Convention semble dominée par les Girondins. Dès le 25 septembre, les attaques de la Gironde contre Danton-Robespierre-Marat, accusés d’aspirer à la dictature, sont continuelles. Du début novembre 1792 au 21 janvier 1793, le procès de Louis Capet domine toute la scène politique ; c’est Marat qui enlève, le 6 décembre, le vote capital en faisant décider que tous les scrutins sur ce point auront lieu par appel nominal à voix haute. Il vote pour la peine de mort.

Le 26 février 1793, un premier décret d’accusation contre Marat est rejeté, mais le 12 avril, il est décrété d’accusation par la Convention.

Le 24 avril, il est acquitté par le Tribunal révolutionnaire.

Dès la fin mai, Marat est l’un des principaux animateurs du soulèvement parisien contre la Gironde. On se rappellera son apostrophe célèbre: «Levez-vous donc, peuple souverain!». Le 3 juin, il suspend son activité à la Convention, il souffre d’une maladie inflammatoire qui s’aggrave.

Le 13 juillet, il est assassiné dans sa baignoire à son domicile par Charlotte Corday. (Lire le récit de son assassinat dans la biographie de Charlotte Corday)

Hommages


Jacques-Louis David fut chargé d’organiser des funérailles grandioses. Marat fut inhumé dans le couvent des Cordeliers et transféré le 25 novembre au Panthéon. La République lui fait l’éloge suivant : «Comme Jésus, Marat aima ardemment le peuple et n’aima que lui. Comme Jésus, Marat détesta les rois, les nobles, les prêtres, les riches, les fripons et comme Jésus, il ne cessa de combattre ces pestes de la société».

Le 19 novembre 1793 (29 Brumaire An II), La ville Le Hâvre de Grâce prend le nom du Hâvre de Marat puis rapidement celui de Hâvre-Marat. Le 13 janvier 1795 (23 nivôse An III), Le Hâvre-Marat devient Le Havre (nom actuel).

En février 1795, il est considéré comme traître. Son cercueil retiré du Panthéon, tous les bustes le représentant furent brisés, jetés dans les égouts, . Il repose désormais dans le cimetière de l'église saint-Étienne-du-mont proche du Panthéon.


Retour à la page précédente